lundi 2 mai 2016

Ah la Vie!


La grossesse et la naissance de ma plus jeune m’auront appris une chose bien importante : les choses ne se déroulent pas toujours comme on le pense, comme on l’espère, comme on s’imagine et encore moins comme on le voudrait.

À la suite de deux accouchements relativement rapides, je suis arrivée un lundi matin (j’étais provoquée) pleine de confiance : ce serait terminé avant le diner. J’ai finalement réussi à sortir un petit paquet inerte et tout bleu de mon corps à 2 h 40… le mardi matin! J’ai encore un souvenir très clair du médecin (le 2e, puisque le 1er avait fini son quart) qui me regarde en secouant la tête, ne sachant plus que faire pour m’aider, me délivrer. Elle m’a quand même remerciée pour ma patience après ça!

Bref, la Vie n’est pas un chemin qui va tout droit. On ne voit pas à l’avance tous les obstacles ou bifurcations que l’on va croiser.

Depuis le 29 avril 2014, j’essaie de me souvenir de cette leçon que m’a donnée ma fille. Je l’applique tous les jours dans ma vie : je ne me crée pas d’attentes, je me prononce moins sur « ce qui va arriver ». Je prends la Vie comme elle vient. N’empêche que ce n’est pas toujours évident de la comprendre, la Vie.

D’abord, on a mis notre maison en vente le 10 janvier 2015. On l’a finalement vendue en avril 2016, un an après avoir acheté notre nouvelle maison. On pensait réellement vendre plus vite. On a demandé conseil, on a évalué le marché (ça faisait 2 ans que j’observais le mouvement dans mon quartier). Finalement, on s’est fait jouer un tour. Mais sans regret, puisque sans quoi, nous n’aurions pas notre superbe nouvelle maison!

Tout ce temps, on a tenu le coup en se disant qu’une fois la maison vendue, on serait récompensés. On s’était choisi une vie, en fonction de nos emplois, occupations, valeurs, désirs. On avait choisi une maison pas mal en deçà de nos moyens (du moment), en se promettant de la rénover à notre goût, sans limites, de mettre de l’argent de côté et de voyager. Partout, souvent. On serait « à l’aise » financièrement.

Et voilà que la Vie a encore pris une courbe. La semaine suivant la vente de la maison, on apprend que l’on n’atteindra pas cette vie rêvée. Ben pas tout de suite. Pas comme on le pensait. Un contrat non renouvelé. On doit revoir notre budget. Revoir nos rêves. Revoir nos priorités.

On va être bien, quand même. Juste pas aussi « à l’aise » qu’on avait imaginé. Nos rénovations seront faites en priorisant certains projets, en faisant des choix en fonction du budget d’abord et de nos désirs ensuite. On n’aura pas le coussin financier qu’on espérait « en cas que ». On ne voyagera pas tout de suite. Mais ça reste dans nos projets de vie.


Malgré toutes ces courbes et ces détours, je garde confiance. Je la trouve belle, la Vie, avec toutes ses surprises et ses apprentissages. Le fait d’avoir appris la leçon avec ma cocotte (aujourd’hui très rose et très vivante) nous a permis, je crois, de mieux rebondir après toutes ces courbes. On ne s’est pas effondrés, on a simplement et rapidement changé notre cap et admirer la nouvelle vue.

Bonne nouvelle, le soleil brille partout!




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